Découvrez le palmarès
du Grand Prix d’Architecture de Wallonie

le point de vue de l' architecte

« Exercer le métier d’architecte de façon plurielle »

Bureau d’Architecture Wolfs

Sourya Soukhaseum, Perrine Ernest et Nicolas Bourguignon – © Nicolas da Silva Lucas

Cécile Wolfs et Arielle Rompen – © Nicolas da Silva Lucas

Le Bureau d’Architecture Wolfs, à Battice, a été créé par Cécile Wolfs en 2003. Une équipe qui marie créativité, complémentarité, pluralité et flexibilité.

Cécile Wolfs, vous êtes architecte, également diplômée en journalisme. Une manière pour vous d’enrichir votre vision de l’architecture…
Oui, je voulais me donner l’opportunité de faire le métier d’architecte de façon plurielle. J’avais envie de pouvoir appliquer l’architecture en tant que discipline de manières différentes.

Quand j’ai ouvert mon bureau, mon activité était essentiellement journalistique, mais j’avais déjà quelques projets d’architecture. Au fil du temps, la tendance s’est inversée. Aujourd’hui le journalisme est devenu une activité secondaire, mais j’y tiens, car elle m’a toujours nourrie en ouvrant mes connaissances. Mes découvertes alimentent mon métier d’architecte. Et ma réalité d’architecte alimente mon travail de rédaction.

Qu’est-ce qui caractérise vos projets ?
Au sein de notre équipe de 4, nous travaillons en complémentarité avec le précieux savoir-faire de ma collaboratrice Arielle Rompen. Nous faisons tous types de projets, mais ce qu’on préfère, ce sont les grosses transformations. Ce sont des projets complexes, mariant l’ancien et le contemporain, qu’on adore maîtriser. Nous travaillons en collaboration avec les entrepreneurs, nous voulons éviter la routine, proposer des choses nouvelles. Nous sommes ouvertes à la culture de l’architecture, elle nous guide dans notre travail. Nos projets ne sont jamais les mêmes. On les laisse murir, on apporte des éléments en plus, auxquels les clients ne s’attendent pas forcément. C’est aussi ce qui fait la plus-value de l’architecte.

La 3D vous aide beaucoup dans votre travail de conception.
Oui, on ne travaille plus qu’en 3D. On crée des masses, des pleins. On optimise les projets avec les rendus, on joue avec les ombres et les lumières, pour les présenter à nos clients et leur permettre de se projeter au mieux. Mais nous avons eu l’occasion d’aller bien plus loin, dans le cadre d’une expérience menée avec un créateur d’application de réalité virtuelle ! Avoir un casque sur la tête permet d’autant plus de se projeter ! C’est extrêmement efficace pour créer et modifier un projet, le présenter au client. Cela permet de mieux se rendre compte des espaces, les vues, les passage de la lumière, l’efficacité des circulations. C’est un outil magique !

Mais c’est un produit de niche, ce n’est pas encore abordable d’un point de vue financier. Dans le futur, j’en suis convaincue, cela fera partie de la présentation des projets. Cela deviendra un outil comme un autre pour les architectes. Ce sera encore plus interactif mais exigeant, car cela demande une grande rigueur au niveau des détails.