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le point de vue de l' architecte

« On constate un manque d’ouverture à l’architecture contemporaine »

Atmos Architectes

Sourya Soukhaseum, Perrine Ernest et Nicolas Bourguignon – © Nicolas da Silva Lucas

Jean-Christophe Poncelet et Arthur Huart

Atmos Architectes est un jeune bureau implanté à Marche-en-Famenne, dans la province du Luxembourg. Il se caractérise par des projets clairs, épurés, dynamiques et contemporains.

Jean-Christophe Poncelet et Arthur Huart, vous avez fondé votre bureau d’architecture en 2017, mais vous travaillez ensemble depuis bien plus longtemps…
Oui, nous étions déjà en secondaires ensemble ! Nous nous sommes surtout rapprochés durant nos études à l’Université de Liège. Nous avons koté ensemble, et à chaque fois que nous en avions l’occasion, nous travaillions en binôme sur nos projets d’étudiants car nous avions des pensées similaires. Nous avons également fait notre stage dans le même bureau, chez Etienne Burnon.

Aujourd’hui, au sein de notre bureau, nous sommes deux associés, mais nous travaillons avec 6 collaborateurs qui viennent apporter leurs compétences respectives : l’architecture, mais aussi l’architecture d’intérieur, le dessin technique,…

Ce nom, Atmos, il représente la philosophie de votre bureau ?
Nous cherchions un nom court et facile à retenir, et nous aimons créer des atmosphères particulières. Ce qui nous tient à cœur, c’est de concevoir une architecture dans laquelle les gens se retrouvent et se sentent bien, tout en proposant une réponse efficace à l’environnement bâti et naturel dans lequel elle s’implante.

Nous souhaitons nous démarquer de l’architecture conventionnelle, notre architecture se caractérise par sa simplicité. Nous épurons les volumes et les matériaux, et nous nous projetons tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Nos projets sont contemporains, personnels, disposent de leur identité propre, et sont conçus par rapport au client et au lieu. Nous aimons nous imprégner de la région, du terrain, du contexte, du ressenti, de manière à concevoir des projets intégrés à leur environnement.

A l’heure actuelle, nous nous concentrons essentiellement sur des projets privés, de l’habitat et des petites promotions immobilières, tant des projets de rénovations que de constructions neuves.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez au quotidien ?
Le métier est très diversifié, ce que nous apprécions particulièrement. Nous restons passionnés par l’architecture ! Néanmoins nous devons rester combatifs… Dialoguer avec certaines administrations et jongler avec des règlements vieillissants voire souvent obsolètes n’est pas simple. En Wallonie, de manière générale nous constatons un manque d’ouverture à l’architecture contemporaine, c’est parfois démotivant, surtout en comparaison avec la Flandre, où les architectes arrivent à marier contemporain et ancien avec succès. On devrait s’en inspirer ! Notre rêve, c’est d’ailleurs que la Wallonie puisse se hisser au niveau de la Flandre d’un point de vue architectural.