décembre 2022
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Grégory Moreau, comment est né Blow Architectes ?
Il y a 10 ans, j’ai recroisé Nicolas France, avec qui j’ai fait mes études. Il travaillait à Bruxelles, moi à Liège. On avait tous les deux envie de revenir sur Charleroi. On s’est installé dans un grenier, et on a lancé le bureau. Blow vient de souffle, pour nouveau souffle à Charleroi. Les projets sont arrivés, privés, publics. Aujourd’hui, nous sommes 5 architectes et architectes d’intérieur et, malgré quelques projets de grande envergure, notre core business reste l’habitation unifamiliale.
En parallèle, vous faites des concours…
Oui. Le premier concours gagné est l’agrandissement de l’Athénée Jourdan, à Fleurus, en association avec le bureau Zigzag, de Tournai. Le deuxième est d’une toute autre échelle puisqu’il s’agit de la construction du siège social de la Sambrienne et de 160 logements ! Pour ce concours, on s’est associé au bureau Lan Architecture, de Paris. On est en train de finaliser le dossier de mise en concurrence. Entre ce dossier, qui représente près de 45 millions d’euros, et nos projets habituels, on peut dire qu’on fait le grand écart !
Pourquoi varier autant ?
Les concours nous permettent d’être plus créatifs. Ils nous donnent de la visibilité, ils représentent l’image qu’on veut montrer de notre bureau. Dans les projets privés, on est parfois muselés par des clients plus frileux à laisser libre cours à la créativité. On doit faire plus de compromis, respecter leurs besoins et leurs envies. Mais imaginer, construire et voir son projet réalisé pour des personnes avec lesquelles on a pu échanger et partager un processus créatif est une facette du métier toute aussi intéressante.
A l’avenir, on aimerait se diriger vers des projets d’ensembles de logements de moyenne envergure. C’est une échelle qui permet de rester indépendants, sans être obligé de s’associer comme l’imposent souvent les concours.
Au bureau, comment travaillez-vous ?
Quand on lance un projet, on discute et on échange beaucoup. Les projets se construisent avec la volonté de faire de l’architecture intégrée et de qualité, sans prendre de raccourci. Pour chaque projet, on part d’une feuille blanche, on n’est jamais dans la répétition. Si deux sites peuvent présenter des similitudes, ils ne sont jamais exactement les mêmes.
Dans tous nos projets, épurer et simplifier est très important. On affine, pour arriver à l’essentiel, ce qui n’empêche pas des détails très recherchés.
Nous partons également du principe qu’on peut toujours faire mieux. Par exemple, pour rester dans des budgets serrés, on trouve des solutions pour réduire la surface et rationaliser sans perdre en qualité spatiale et sensation d’espace. La microarchitecture, le design de mobilier, le rapport avec l’extérieur sont autant de réflexions pour arriver à des solutions intéressantes. C’est ainsi qu’on arrive à un projet abouti, réfléchi dans ses moindres détails.
