Grand Prix d’Architecture de Wallonie :
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le point de vue de l' architecte

Julien DAILLY – RESERVOIR A


Julien Dailly, Cédric Lodewickx et Maguy Malengrez

Julien Dailly est l’un des fondateurs de Réservoir A, implanté à Charleroi et Bruxelles. Le bureau d’architecture s’est particulièrement démarqué lors du Grand Prix d’Architecture de Wallonie 2019, en remportant le Prix du Patrimoine pour l’Espace Winson à Fosses-la-Ville (associé à A+11, Piron Architectes et l’Atelier Paysage) et une mention pour la Maison de la Laïcité de Charleroi. Créé en 2008, le bureau compte aujourd’hui 15 personnes, dont 13 architectes.

Qu’est-ce qui caractérise Réservoir A ?
Notre préoccupation principale est une attention portée aux usagers du projet, aux gens. L’Espace Winson (la reconversion d’un ancien château en maison communale, centre culturel et CPAS, NDLR) est particulièrement représentatif : nous avons travaillé dans un souci d’ouverture aux citoyens, en rendant les équipements et le parc plus accessibles.

A nos débuts, nous travaillions exclusivement sur des marchés publics, c’était notre manière de nous exprimer. Nous voulions concevoir des projets emblématiques, qui permettent aux usagers d’avoir leur propre « euréka » architectural. Le nom, Réservoir A, vient de l’idée qu’un projet est un cadre de potentialité, qu’il n’est pas défini à 100 %. Il doit se remplir de la vie de ses utilisateurs.

Aujourd’hui, notre plus-value est aussi dans notre capacité à construire, à gérer de grands projets et à répondre à des demandes complexes aux niveaux urbanistiques et architecturaux.

Depuis le départ de l’un des associés fondateurs, l’équipe s’est consolidée avec l’arrivée de Cédric Lodewickx et de Maguy Malengrez qui font partie intégrante depuis 2015 de la direction du bureau. L’évolutivité de l’organigramme du bureau et son ouverture à des modes coopératifs sont pour nous une garantie de sa stabilité et de sa longévité.

Vous choisissez souvent de vous associer, pour concrétiser vos projet…
Travailler avec d’autres compétences, des visions différentes, permet de sortir de nouvelles idées et d’enrichir notre approche. Nous collaborons régulièrement avec des designers, des paysagistes, des spécialistes en logistique, ou même d’autres urbanistes ou architectes qui complètent nos compétences,…

Nous tenons également à proposer une approche plus culturelle de l’architecture, en nous associant avec des artistes, des scénographes. L’objectif : faire de chaque objet architectural un objet culturel. Par exemple, pour la mise en valeur du ring de Charleroi, nous avons travaillé avec l’artiste Jean Gilbert.

En interne aussi, nous prônons l’esprit participatif, nous laissons la possibilité à chaque collaborateur de s’exprimer sur des dossiers.

Que vous a apporté le Grand Prix d’Architecture de Wallonie ?
Remporter un prix ne change pas complètement la vie d’un bureau, mais il donne une visibilité accrue sur des projets construits. Des publications dans les médias en découlent. Cela augmente notre notoriété et on voit que plus on avance, plus les gens nous font confiance et viennent plus facilement nous proposer de beaux projets.