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Les Arènes du Territoire : Objectif 2050

Dans sa mission de Maison Régionale d’Architecture et d’Urbanisme, l’UWA a participé aux Arènes du territoire. Objectif visé : réduire l’artificialisation des terres et stopper l’étalement urbain à l’horizon 2050.

Les Arènes du Territoire, c’est quoi ?

Les Arènes du territoire sont l’une des actions mises en œuvre par la Wallonie en matière d’aménagement du territoire. Elles découlent de la Déclaration de Politique régionale 2019-2024, qui s’est fixée comme objectifs de réduire l’artificialisation des sols et de freiner l’étalement urbain pour y mettre fin à l’horizon 2050.Les Arènes du Territoire sont un exercice de démocratie participative. Concrètement, il s’agit d’organiser et animer des débats où se rencontrent des acteurs engagés, intéressés et/ou impliqués dans l’aménagement du territoire, représentant les mondes associatif, économique, politique et la société civile. De les inciter à confronter leurs opinions sur la question de l’artificialisation des terres, et d’ainsi dégager des pistes et actions permettant de freiner, voire stopper, l’étalement urbain d’ici 2050.Les 8 Maisons de l’Urbanisme de la Wallonie ont été chargées par Gouvernement wallon et le SPW Territoire de créer un de ces lieux de débats, adapté aux spécificités de son territoire. Au terme du processus est prévue une mise en commun de l’ensemble des contributions.

Comment ?

La Maison Régionale d’Architecture et d’Urbanisme a réuni 14 personnes, qui ont confronté leurs points de vue durant 3 séances. Particularité liée à l’agenda : toutes les séances se sont tenues à distance. Ont ainsi pris part aux débats, aux côtés de Gaëtan Doquire et Gilles Manette (UWA) :‍

Quelles actions ?

De nombreuses idées ont émergé de ces débats, définissant 14 pistes d’actions.

  1. Informer et éduquer la population. Concrètement, il faut aujourd’hui mieux expliquer pourquoi il faut limiter l’usage des terres, notamment en faisant valoir la valeur environnementale et identitaire des vides qui entourent les villes et les campagnes, mettre en évidence les avantages de la vie en collectivité, revenir à des notions d’espaces partagés et désacraliser la propriété individuelle, accentuer la sensibilisation aux enjeux écologiques dès l’école primaire,…
  2. Faire un lien entre l’opportunité de la stratégie de rénovation du bâti wallon déjà mise en place par la Wallonie et la question de la démolition et/ou pas de la reconstruction au vu des coûts qui seront engendrés par les obligations (notamment en performance de niveau énergétique). Comment reconstruit-on ? Plus dense ou pas ? Ailleurs ou même endroit ?
  3. Sécuriser tous les lieux de transports. Repenser de manière fondamentale les lignes de transports en commun et les nœuds intermodaux, de manière à ce qu’ils deviennent de véritables leviers de développement de quartiers et de territoire.
  4. Maîtriser le foncier et empêcher les gens de construire alors qu’ils sont propriétaires. L’idée nécessite de remettre en cause le plan de secteur, c’est-à-dire le droit de propriété. Pistes de solution : transférer le droit de propriété, mettre sur pied un principe de compensations, développer le principe du Community Land Trust (distinguer la propriété du bien et la propriété du terrain).
  5. Rendre plus désirables et plus attractifs les endroits plus denses, peu prisés par le grand public dont l’idéal reste la villa 4 façades.
  6. Introduire dans les demandes de permis de bâtir des zones qui tiennent plus compte du point de vue environnemental, faire évoluer les projets immobiliers pour y inclure beaucoup plus de biodiversité et d’environnement et réaliser un inventaire faunistique et floristique du territoire.
  7. Revoir les fonds alloués aux Opérations d’aménagement actif, Revitalisations urbaines et Sites à réaménager de la Wallonie, outils efficaces pour la densification du territoire.
  8. Développer l’expertise paysagère et foncière en Wallonie.
  9. Inciter les communes wallonnes à adhérer au projet de limiter l’artificialisation des terres.
  10. Introduire dans les demandes de permis de bâtir des zones qui tiennent plus compte du point de vue environnemental, faire évoluer les projets immobiliers pour y inclure beaucoup plus de biodiversité et d’environnement et réaliser un inventaire faunistique et floristique du territoire.
  11. Evoluer vers une gouvernance supra-communale et y transférer l’ensemble des outils de la politique territoriale qui sont actuellement assumés par les communes.
  12. Favoriser le décloisonnement et l’interdisciplinarité dans les communes. Exemple : manière d’organiser la fiscalité en rapport avec la biodiversité, l’aménagement du territoire, la pension des agriculteurs,…
  13. Encourager la Wallonie à dimensionner ses projets de transports publics en fonction des hypothèses ambitieuses en matière de report modal.
  14. Impliquer le citoyen dans la vision globale et dans les réalisations plus ponctuelles et plus ciblées.Ces propositions, ainsi que celles des autres Maisons de l’Urbanisme, seront présentées prochainement à Willy Borsus, Ministre de l’Aménagement du Territoire. Des priorités en seront dégagées, afin de définir un plan d’actions à l’échelle de la Wallonie.