septembre 2021
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Les candidats au Grand Prix d’Architecture de Wallonie 2021 sont connus ! Salima Naji, Sandra de Giorgio, Heleen Hart et André Kempe doivent désormais arrêter un choix sur les nominés et les lauréats. Sur quels critères ? Retour sur les valeurs de nos 4 jurés.
Pour Salima Naji, défendre une architecture du bien commun signifie interroger l’objet architectural en privilégiant les conditions sociales de son édification, l’usage, l’attachement aux lieux ou encore les pratiques spatiales qui lui sont spécifiques. À ce titre, les communautés marocaines représentent une source de réflexion sur la durabilité des constructions contemporaines qui peuvent nourrir d’autres territoires en partageant bien des caractéristiques.
Par ses expériences, Salima Naji montre qu’il est possible de dépasser la pure esthétique de l’héritage, qui oppose tradition et modernité de façon stérile, afin d’interroger plutôt son capital de résilience : une dynamique constante d’adaptation qu’il faut réactiver pour sortir des logiques globales et nocives, dont l’omniprésence actuelle du béton est l’expression la plus évidente. Perfectionner toutes les techniques vernaculaires pour l’architecture contemporaine afin de proposer un développement soutenable appuyé sur les Hommes et une fine connaissance des territoires, en direction notamment de projets d’utilité sociale. Réduire l’impact destructeur de l’architecture standardisée actuellement généralisée au Maroc, offrir aux plus démunis un espace public de qualité. Elle consacre une partie de ce qu’elle gagne à des restaurations de petit patrimoine ou engage de plus ambitieux programmes de réhabilitation aux côtés de fonds internationaux sur des projets patrimoniaux à caractère social en partenariat avec diverses agences étatiques.
https://www.salimanaji.org
Sandra de Giorgio a cofondé l’agence NZI Architectes en 2011 avec Gianluca Gaudenzi. Sa démarche en tant qu’associée a toujours été d’orienter au maximum les projets sur des principes d’expérimentation créative, complémentaire et participative.
Fervente militante pour l’innovation environnementale, son travail est basé sur la recherche d’insertions urbaines contextuelles, en portant une attention constante au développement durable.
Elle a eu la chance de travailler sur des programmes atypiques, de l’habitat participatif à la construction de paille, en passant par la construction bois et le recyclage de bureaux en logements. Ce parcours, enrichi par la diversité de solutions expérimentées sur les programmes, l’oblige à être combative car les projets sortent du cadre normatif. Son travail est orienté vers l’exploration de techniques autres et innovantes.
www.nzi.fr
L’atelier HBAAT est conçu comme une plateforme pluridisciplinaire qui questionne l’architecture et le territoire à travers une vision globale et artistique de la création contemporaine. Il puise son inspiration dans des disciplines variées telles que la photographie, l’art contemporain, le design, le graphisme et le paysage.
L’atelier travaille sur tous types de projets, de différentes échelles, mêlant l’architecture et l’urbanisme en questionnant prioritairement le rapport à l’environnement, qu’il soit urbain, péri-urbain, neuf ou ancien, construit ou absent. Le projet est le résultat d’une analyse et d’un re-questionnement continu du programme dans un contexte donné, ensemble qui détermine la conception fondée sur une spécificité à la question et au lieu. L’élaboration du projet est accompagnée de nombreuses maquettes, outil de travail privilégié de l’atelier qui valide chaque étape de conception et contribue à l’enrichissement du dialogue avec la maîtrise d’ouvrage et l’entreprise, et ce, durant les études et le chantier.
HBAAT se soucie de la pérennité de la construction en questionnant la matérialité de ses projets dans le temps. Une attention particulière au faire et notamment au chantier est apportée par une présence importante sur place et par des échanges nombreux avec les entreprises et les compagnons sur le chantier.
http://hbaat.fr
L’Atelier Kempe Thill prend pour point de départ de son travail un paradoxe de l’architecture contemporaine : d’une part on demande aux architectes de créer des bâtiments neutres, anonymes, facilement modifiables et évolutifs. Et de l’autre, des bâtiments spécifiques, identifiables, composés d’espaces uniques. Le bureau prend ainsi à cœur de créer des structures à la fois neutres et économiques, agréables et innovantes.
Ses activités s’inscrivent dans les domaines de l’urbanisme, le bâtiment public et l’habitat, mais aussi la recherche, l’enseignement et l’édition. L’atelier a pour habitude d’entrer rapidement dans le processus de conception, passant de la simple résolution de problèmes à la recherche de bonnes questions, en travaillant en étroite collaboration avec divers conseillers techniques dès les prémices des projets. En étudiant toutes les possibilités de conception et en poussant le projet à ses limites, le bureau est en mesure d’offrir de nouvelles solutions pour l’organisation spatiale et un meilleur détail du bâtiment dans les budgets donnés, souvent limités.
https://www.atelierkempethill.com
